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mercredi 27 juillet 2016

Des musulmans s'élancent.

           

            Rajout, ce 31 juillet : Il semble que la vidéo dont je parle plus bas soit difficile à trouver..  il faut aller sur Fdesouche.com, puis dans la liste des vidéos sur la droite, descendre jusqu'à "DAESH civils désarmés j'élimine des français c'est Vals qu'il faut remercier". C'est un extrait, de 1: 01, d'un chant dont les paroles sont  ICI
             Quand j'ai supporté d'entendre ce chant, et que j'ai décidé de le mentionner en début d'article,  j'avais en tête l'air, et le martèlement des mots : tata tatatata ..     Ce n'est qu'en relisant l'article que j'ai remarqué la parenté de cette onomatopée avec le son de la kalachnikov.

            27 juillet 2016 : Ce titre, je l'emprunte à un chant dont le site  "François de Souche" expose la vidéo. Il y a quelques minutes nous y étions 1674 connectés. Je ne mets pas le lien, ça se trouve en quelques clics si on est un gauchiste un peu courageux qui commence à s'extirper de la lâche torpeur complice qui encourage les assassins. Les autres savent.
             Le discours qui sous-tend le chant, c'est  ".. des musulmans s'élancent .. explosent des français ..tata tatatata .tata tatatata ..."  Depuis mon retour dans le monde des blogs, je tente d'écrire un article un peu consistant. Le massacre de Nice m'a arrêtée. Depuis, quand je longe le trottoir sur le boulevard tout proche, ou quand j'attend le bus, ou quand je traverse au passage pour piétons, et que comme d'habitude je regarde, à ma droite et à ma gauche,  le flot puissant et ininterrompu des véhicules arrivant puis s'éloignant dans un fracas d'air et de bruit, je repère dès leur apparition les camions blancs lancés à toute allure : 10 tonnes ? 15 tonnes ? 19 ? Quand ils fondent sur moi, juste avant de me dépasser après avoir fait trembler le sol, pendant une fraction de seconde, je m'identifie aux écrasés de Nice, à leurs corps pulvérisés par la haine. "Des musulmans s'élancent .. tata tatatata .. explosent des français .. tata tatatata .." Je vis au milieu des musulmans. La haine et les agressions je connais. Et la soumission, aussi, de ceux qui courbent la tête mais ne lèveront jamais le petit doigt pour moi. Et la saloperie, aussi, des gauchistes, quand ils éructent en meute sur Renaud Camus ou Richard Millet, par exemple.
             Ceux qui ont encore un peu de dignité peuvent aller se promener chez S. B. A.
             Tiens je m'aperçois que je n'ai cité que des hommes, dans cet article. Comment rétablir l'équilibre ? Ben comme ça, tiens, c'est ma manière d' exprimer mon féminisme :
              Notre civilisation occidentale, grâce au judéo-christianisme, a accouché de ce que nous sommes : des être libres (et même de ne pas croire ! enfin, je parle pour moi, parce que les gauchistes soi-disant pas dupes des religieux jouissent d'être sod mangés par les imams), capables de penser. Depuis le quatrième siècle, le troisième prophète, jaloux comme un pou et plus méchant qu'une teigne, étend, avec la plus insigne cruauté, son empire. Les gauchistes jouissent du fantasme de relier Louis XIV à Hitler mais refusent de dénoncer ceux qui tranchent la gorge des enfants .
           
           
              

vendredi 15 juillet 2016

Le françois (?) Hollande se marrant avec ses potes.

"Divan, fauteuil .. et gargoulette" devient un blog psychanalytico-identitaire,
gargoulette oblige.



lundi 12 mai 2014

RENDEZ LES FILLES !


Esclavagiste, noir et musulman. 

Ses esclaves : fillettes razziées qui seront vendues, utilisées comme corps, ou pire. 



Parce que pour certains, entre aujourd'hui et les premières razzias des premiers siècles,
il n'y a rien de changé sous le soleil, la razzia est toujours d'actualité.

Au pays des aveuglés par l'ignorance, les aveuglés par la bêtise font la loi.


Il y a des discours plus appropriés qui dénoncent expressément les razzias sauvages,

Il y a aussi des discours classe entre dames de première :
les dames dites "de droite reprennent le slogan de Michèle Obama,


Mais aux bals des pintades le pompom du discours réactionnel de traviole
est attribué à des dames dites "de gauche" 
dont on pourrait penser qu'elle n'ont pas compris le truc, ce qui est déjà assez grave.
C'est peut-être pire : elles s'agitent pour détourner l'attention du crime et des criminels.

Les esclavagistes rigolent et s'éclatent dans leurs chaumières.


du coté des informations, 

Un biais pour amorcer la recherche psychanalytique :
c'est un fait que certains ignorent la culpabilité, et d'autres se sentent coupables par essence.
La culpabilité est la chose du monde occidental la mieux partagée ....
personne ne pense en être assez pourvu, tous en désirent toujours plus qu'ils n'en ont.

La Genèse, et la psychanalyse, nous ont appris que le sentiment de culpabilité 
n'a pas besoin d'une faute réellement commise pour que l'individu se vive comme coupable....
Pourquoi choisir de se ranger du côté de l'erreur, de la faute, du péché ?
Comment expliquer que le crime n'engendre pas forcément la culpabilité ?
Comment se pardonner une offense que l'on n'a pas commise ?
J'ai extrait ces quelques éléments du titre d'une émission de France-Culture intitulée
La culpabilité, 1/4, Saint-Augustin et le péché originel 
avec Paul-Laurent Assoun et Jean-Luc Marion notamment.

Voici aussi ci-dessous un commentaire d'un internaute. Pour lui, Daniel Sibony, pour qui
 "la violence du Coran à l'égard des chrétiens et des juifs est une évidence qui n'est même plus
à démontrer " aurait pris la plume pour montrer que "l'Occident se fait complice d'un tel déni"
(Et vlan ! pass'moi l'éponge ! chantait Bourvil), car en "n'aidant pas les musulmans à prendre
la distance nécessaire à l'égard des textes fondateurs il ne fait qu'aggraver le problème".
Il y a là une condescendance envers les musulmans qui finalement est bien du côté du racisme,
dont l'internaute croit se dédouaner en accusant l"Occident" donc lui en fait.

Je suis une occidentale qui n'est ni coupable ni complice du déni de violence. j'ai fait une analyse,
dont une part a été bouclée, entre autre sur ma culpabilité personnelle à moi, et dont une part
et dont une part continuera à courir, visible dans mes dire et au risque de me tromper.
Je crois qu'il est d'intérêt public d'objecter aux discours trompeurs et cyniques des gouvernants
en plaçant les événements historiques dans "l'histoire historique" si je peux me permettre,
et pas dans l'histoire travestie, amputée, maltraitée et corrigée par eux.


et aussi ceci, pour ceux qui aiment les choses longues, compliquées (mais si satisfaisantes ..)


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mardi 21 janvier 2014

Associations d'idées.



" Tirez-lui la queue, ce chien vous fera de la lumière ! "

C'est l'argumentaire de vente ce cet objet : Lampe doggy, dessinée par Philippe Bruni.
"En tant que lampe décorative rappelant les chiens faits à partir de ballons de baudruche,
elle n'est pas uniquement une source lumineuse, 
elle devient devient objet décoratif aux allures de ballon de magicien.
La lampe en polyrésine, l'abat-jour est en tissu blanc, argent, doré, noir, rose, ou violet."



La définition de l'objet étant obligatoire, ainsi que l'examen de son contexte,
je précise que "tirez-lui la queue" veut dire "actionnez l'interrupteur",
que "chien" fait référence à notre ami à quatre pattes,
que "ballon" et "baudruche" ne sont assimilables à rien d'autre qu'à "ballon de baudruche"
Je fais un tour sur Lexilogos pour maîtriser ma communication (car j'ai à l'esprit cette affaire
et ses aléas possiblement jurisprudentiels), dans la mesure où une baudruche est une membrane
servant à la fabrication de ballons (bon) et autres objets gonflables (aïe). Mais une baudruche
étant aussi une "idée sans consistance facile à détruire", un avocat pourra peut-être me sortir de là.

Dans la mesure où j'ai dit et répété que dans ce blog (où je tente de montrer comment les mots
tracent leur route dans notre psychisme) je ferai état de mes propres associations d'idées, je me dois
de dévoiler quels représentants de représentation s'essayent, en ce moment même, à passer
la barrière de mon refoulement à l'œuvre.

Les repousser en conscience s'avère d'une extrême difficulté, car, et je cite Lacan pour ma décharge,
"ça parle là où ça souffre". Ce qui est en souffrance dans mon être "risque" de se dire dans la parole.
La règle étant que le refoulement appelle, c'est plus fort que lui, le retour du refoulé.
Dans la mesure où je suis en train d'écrire, je peux -presque- maîtriser ma communication pour
 ne pas lâcher par inadvertance le mot-représentant.
Juste avouer sa représentation, dans une image.



Ainsi ce qui m'aurait poussée vers cette image appétissante
serait quelque chose dans l'image de la lampe "doggy". 
Dans la mesure où le corps de lampe ressemble effectivement à une image qui envahit l'espace,
et à quoi se rattachent des affects qui nous touchent profondément à divers titres,
il n'y a aucun doute à la captation directe par l'image.

J'ai choisi l'image-lampe, parmi les milliers d'autres, pour lancer mon affaire
parce que ne j'ai pas résisté à ce que Freud appelle un gain de plaisir, et Lacan un plus-de-jouir,
en l'occurrence une équivoque dans la langue comme point de départ de ce qui déclenche le rire,
à savoir une levée de l'inhibition.
Dans "tirez-lui la queue il vous fera de la lumière" "queue" m'a fait signe :
on entend "que-ue" dans que-nelle, mais surtout le même mot fait sens dans plusieurs directions :
la queue de l'objet chien-lampe, représentation des plus inoffensives en tant que telle, ce qui n'est pas
le cas du genre de queue dont il est question dans la chanson de la quenelle dieudonnesque.

On peut rire de tout parce que le rire ne jaillit pas sur commande, ni ne demande de permission,
il jaillit de la discordance entre deux sources qui, affectant la langue (écrite ou parlée)
provoque une levée de l'inhibition.


Tentons l'expérience de considérer ces objets, qui sont de même nature, ces petits sacs,
de différentes couleurs, dont on sait qu'ils deviendront des ballons une fois gonflés ...
Pas de quoi rire.






Pan !  Quenelle !


Quoi supprimer, pour retrouver la paix de l'esprit ?
les spectacles de Dieudonné ?
le mot quenelle ?
Dieudonné lui-même ?
la permission de se gratter le haut du bras ?
Les bras ?
Mais puisqu'on peut penser sans bras, supprimer la pensée ?
Mais si images et mots suscitent la pensée ?
Supprimer le support de toute pensée, l'homme qui pense.
A partir de quel âge ?



Et dans quel contexte ? Jeff Koons, par exemple, qui copie sur les enfants
et nous fait des "installations" d'objets
à partir desquels les milliards vont valser sur le marché de l'art, que risque-t-il pour ses quenelles

ici devant le palazzo Grassi à Venise 


ici dans les jardins du château de Versailles ..



Ah ! on me dit dans l'oreillette que les quenelles de Jeff Koons
étant antérieures à celles de Dieudonné, Jeff Koons n'est pas passible de poursuites.
Seules les quenelles salut-nazi-inversé sont hors-la loi, et wanted.

Mais pas le salut nazi, le vrai, celui-là est permis, voire encouragé, et même récompensé.


Beurk !




mardi 31 décembre 2013

Fuckenelle.


J'aime beaucoup cette sculpture 
(Hidari Jingoro, sanctuaire Toslogu, à Nikko, Japon)
Choisie par Jean-Michel Louka pour son blog, d'ailleurs.
Mais pour mon article d'aujourd'hui, celle-ci, plus bas, est plus représentative : 
visiblement, Mizaru, Kisaragu et Iwazaru sont un peu tétanisés.
On imagine notre Johnny s'étonner : "AAh Que.. c'estquoi qu'ils ont ?"


Ils représentent un symbole d'origine asiatique appelé "les singes de la sagesse" :
à celui qui ne voit rien, ne dit rien, n'entend rien, il n'arrivera rien.
L'artiste qui a créé cette figurine les imagine assez effrayés, quand même, 
bien serrés les uns contre les autres, et chacun bien bien serré sur soi-même.
Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé à cette posture de François Hollande sur les photos officielles,
où il nous présente un corps serré, enserré dans un costume dont les manches laissent dépasser
deux mains qui semblent terriblement inertes. "Aah Que .. retenir ?"  pourrait demander Johnny.


Costume-corset, corps serré, tenue, geste retenu .. d'un sujet pris, aussi, dans le discours.
Corps parlé ? parlant ? corps contraint ? corps joui, jouissant, de parler ? de taire ? 
Comment le langage s'accommode-t-il, de nos ouvertures/fermetures/armatures corporelles ?
On entend "mât" dans armature, ce qui tient, mais "arme", aussi : instrument actif ? passif ?
une même posture peut signifier tout et son contraire (le corps, ce malentendu ..*), 
mais chez les politiques toujours en représentation, quel est la part du conflit montrer/cacher ?

Sans tenter de déchiffrer quoi que ce soit chez François Hollande, on ne peut que constater
que ce corps, qui contraint les bras, déflagre régulièrement dans le discours :
la combustion est ultra-rapide, le parler s'enflamme, et des mots explosent.

Dans ce cas, aucun doute : aussi polissés qu'ils tentent d'être en s'aidant du ton et de la mimique,
ils équivalent à un gros "Fuck !",  ils équivalent à un "doigt", à un bras d'honneur, 
que dis-je : à une Quenelle. Aaaaaah QUe oui !!

Le mieux c'est de tout serrer.


Au cas où, devant témoin, et en tant que corps en représentation,
 nous prendrait l'envie soudaine de nous gratter le haut du bras. Par exemple.
Car alors le cerveau, balayant en un éclair des images actuelles (galette des rois, quenelle ..)
et les mots inoffensifs de la langue de bois (création, culture, patati, patata..)
risquerait, au lieu de tranquillement se soumettre au refoulement habituel,
de nous faire un de ces retours du refoulé catastrophiques pour le politique
qui s'applique à tout retenir pour ne rien lâcher qui puisse le compromettre.



__

* Un texte de Philippe Lacadée, un peu long et un peu difficile, mais on en prend et on en laisse,
il ne faut pas se gêner.

mercredi 18 décembre 2013

Psychanalyse et politique ?


Comme c'est le cas depuis le commencement de cette expérience de blog,
l'article que je publie aujourd'hui n'est pas un travail de fond, exhaustif, sur un sujet, et qui se boucle.
Car non seulement il n'épuise pas son sujet, mais bien au contraire
 il n'existe que par ses possibilités infinies d'associations, développements de développements.

D'ailleurs, tout en tapant ces mots et ayant en tête le sujet de l'article,
je pense en même temps que cet acte-là, d'adresser mes élaborations, d'une part,
via un blog, "à la cantonade", et d'autre part sous ce titre-là, englobant "Divan, fauteuil ..
(le dispositif psychanalytique conscient, typique, matériel, concevable)
.. et "gargoulette" (un mot de mon enfance, et plus loin encore : de l'inconscient insondable)
ne pouvait qu'aboutir -mais je ne le sais qu'aujourd'hui, dans l'après-coup-
à l'article d'aujourd'hui, à un manifeste.

Car il s'agissait, quand j'ai commencé le blog, de "faire leçons" sur la psychanalyse autrement
qu'en débitant, "du haut de la chaire", un savoir théorique, uniquement conceptuel,
car pour cela les productions ne manquent pas, ne serait-ce que les dictionnaires (*)(**)
Mon intention était d'aller chercher, dans ce que nous offre le savoir psychanalytique,
de quoi penser une situation actuelle, vivante, 
une situation vécue en tant qu'être parlant travaillé en même temps par l'intime et le social,
et d'exposer mes propres associations d'idées. Exercice quasi-impossible, en fait.
J'ai dit "quasi" : pas tout à fait impossible. Mais hors-confort, et brisant la jouissance attendue :
se repositionner à chaque article pour produire quelque chose qui ne soit pas un épanchement
(même "séance après séance" ne fait état que de la partie émergée de ce qui s'élabore, pour moi,
et ne s'arrête jamais), produire quelque chose qui ne soit pas de la "psychanalyse sauvage" sur
les individus, mais dire sur les discours publics sans préjuger de la structure singulière de l'être
qui donne à voir et à entendre dans l'espace public,
et, et là j'introduis ce qui motive mon article aujourd'hui,
ne pas prendre parti car la psychanalyse ne s'occupe que des positions de l'inconscient.
Par exemple, l'inconscient ignore la droite, la gauche, le bien, le mal : il est, sans savoir.
Mais le psychanalyste ?
N'être attentif qu'à ce qui s'est noué, ce qui aspire à la vérité, dans le sujet, pour qu'il advienne,
c'est son travail, et c'est son désir.
Certains disent qu'ils s'en tiennent à cela parce que c'est ainsi que ça doit être, et qu'il le faut.
Sur le bouleversement sociétal du mariage dit pour tous ceux-là n'ont ni objecté ni approuvé.
Pourtant les effets de la loi touchent au cœur de ce qui occupe la psychanalyse, à savoir
l'être parlant, sexué, né d'un homme et d'une femme, affecté par sa mémoire et la pulsion de mort.
Alors que beaucoup, parmi ces psychanalystes qui disent se tenir en retrait, discourent tant et plus
sur l'effet des lois fascistes (nazies ou bolchéviques) sur le parlêtre, sur la mémoire en lui,
sur la mémoire de ses parents en lui, de cette mémoire sur ses enfants pour les siècles des siècles.

Témoin de l'articulation entre le subjectif et le sociétal, ou le politique, dans quoi lui-même est pris,
le psychanalyste peut tout à fait faire abstraction de ses convictions citoyennes,
faciles à faire taire dans nos démocraties ordinaires, sans que son écoute en soit biaisée.
Mais dans l'extra-ordinaire du mensonge d'état, du déni en acte aux effets de ravage ?
Doit-il, hors la cure aussi, taire sa conviction citoyenne devant ce ravage en acte ?

J'ai débuté cet article en suggérant qu'introduire dans le titre le mot gargoulette, si personnel,
signifiait mon choix de me "prendre avec" dans une démonstration de la psychanalyse.
 Finalement de ce choix je ne suis pas quitte, et j'en suis fort aise. Je suis donc redevable :
à la psychanalyse, à mes ancêtres, père et mère, et à ma descendance, de la vérité que je connais.
Et j'assume de la dire :
Du massacre qui eut lieu à Oran le 5 juillet 1962,
ce pouvoir que nous avons s'applique à taire l'existence. Et nous enterrer avec, peut-être ?
C'est pourtant, dans son horreur crue et nue, un événement qui fait pivot,
un événement à partir duquel penser et appréhender une histoire qui commença bien avant,
du fait qu'elle plonge ses racines dans l'histoire du monde et des relations entre les hommes,
et une histoire qui perdure, dont le récit se fait sur deux partitions :
celle d'une ligne officielle, de parti-pris, de déni, et d'insulte à la vie,
celle de la vérité historique, à quoi s'accrochent les survivants, dans leur inaliénable dignité.

Ce qui a donné lieu à l'élaboration de cet article, c'est un autre article de blog rencontré par hasard :
http://benillouche.blogspot.fr/2013/12/oran-5-juillet-1962-le-massacre-censure.html

Ce n'est pourtant qu'un témoignage parmi d'autres, des centaines, des milliers, des millions,
de ce coté-ci de la méditerranée et de l'autre.
Nous sortirons un jour des camps.


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jeudi 12 décembre 2013

" Oups !"

Parcourant tout à l'heure les journaux du net, et arrivant sur celui de ma région,
mon attention est attirée par le nom de mon quartier dans un titre :
"Tiens ! "ça parle" de Sainte-Marthe* !"

"Oups ! ..  Nous sommes classés en Zone de Sécurité Prioritaire !"

Qu'est-ce que cela va changer pour moi ? Pour nous ? Je vais me renseigner.
Mais déjà je vois là l'occasion de réfléchir sur la nomination :
comment nominations/dénominations tricotent notre imaginaire,
celui des autres, et le symbolique, et la réalité, et le réel.

Elaborer à partir des idées qui me viennent, là, et qui sont dans un premier temps :

1/ mon quartier, et son nom de sainte, très étendu, très mélangé,
2/ ce que justement je lisais ce matin, dans le livre de Ignacio Garate Martinez**
"Itinéraire d'une psychanalyse", et qui a trait aux effets de la nomination :
"C'est l'attribution structurale à Jésus du signifiant "Messie" qui le convertit à être
le représentant d'une représentation .. Son acte, ensuite, le fait "Christ",
"Christ" étant une production signifiante nouvelle, à la place de Messie .. 
et comme telle elle est une instauration dans le symbolique .." etc.
3/ est-ce que dans mon quartier des voitures brûlent ? Oui. Mais pas que.


Au lieu du nom ancien qui nous représentait, 
dans le temps historique et dans notre diversité,
 un signifiant nouveau, "Z.S.P.", nous épingle, nous fait représentants 
de représentations imaginaires : images, fantasmes, ressemblances et significations.


 Depuis cette photo les palmiers ont poussé. Ils existent, comme les voitures qui brûlent.
Au même endroit, exactement.


*   le nom est changé. 

                                                                 












mardi 3 décembre 2013

A ta santé, ma zone ! et à la mienne par la même occasion.




Je sais que c'est difficile à imaginer pour beaucoup, mais le fait est que je ne peux pas me déplacer.
Or pour les réveillons,
j'ai besoin d'un présentoir à gâteaux à trois étages, que je choisis made in China, bien-bien rose,
de deux interrupteurs, pour des lampes achetées en même temps et qui ont claqué en même temps,
et d'une ampoule éco à 23 W, celle du lampadaire n'éclairant pas suffisamment.
Et je vais faire sauter de ma liste d'envies
"Respecte mon corps" de Catherine Dolto + "Le corps en miettes" de Sylviane Agacinski.
Et un bijou que j'avais loué l'année dernière en vidéo à la demande :
"Foot note" de Shlomo Bar-Aba,
pour ce qu'il en est des dédales de la mémoire, des mots, et des forteresses affectives.

Et je me fendrai d'un petit message à Amazon.fr,
pour leur dire ma satisfaction qu'ils proposent ce service, unique, quasi-vital,
et remercier les employés de Amazon.fr,
et leur souhaiter du travail, un bon salaire, et de très bonnes fêtes de fin d'années.

.
















samedi 23 novembre 2013

Non.



L'époque serait à la médiatisation de tout, de n'importe quoi, et de n'importe qui.
Et bien non.
Les enfants sont protégés par le droit français, et par le droit international,
contre toute immixtion dans leur vie privée.
Leur famille, leur domicile, le dévoilement de leur image, de leur identité visuelle,
la diffusion de leur nom ou la mention de leur adresse,
c'est à dire tout ce qui permet de les reconnaître
est une violation du droit de tout enfant à être protégé.
Sauf dans le cas de son intérêt prioritaire, par exemple si on le recherche pour le protéger,
aucun adulte n'est légitimé à le désigner à la connaissance du public.
Pourtant c'est ce que fait Christiane Taubira comme si elle -même était une petite fille
qui pleurniche pour ce que lui a fait une autre petite fille.
A-t-on jamais donné, et publiquement,
les indications permettant d'identifier un seul des enfants roms dressés pour voler ?
ou un seul des enfants soldats enrôlés dans les armées jihadistes pour tuer ?
Quelqu'un les a-t-il personnellement agonis d'injures et salement traités dans l'espace public ?

En France, un comédien en a perdu la tête au point d'exécuter publiquement une enfant,
pour se rouler aux pieds d'une femme oublieuse, pour le coup,
de son statut d'être humain adulte et policé.
François Morel fait de même : sa remontrance publique est une agression caractérisée.
La médiatisation et la désignation d'un enfant, instrumentalisée dans l'intérêt particulier d'un adulte,
ou pire, de plusieurs,
l'utilisation d'un enfant pour le propre compte d'un adulte,
ou pire, de plusieurs,
est illégale, et est du coté du sadisme et de la jouissance perverse.

Ces adultes oubliant qu'ils sont des adultes et traitant avec des enfants, ou traitant des enfants
en niant la différence des générations, oubliant qu'ils sont adultes et les enfants des enfants,
comme François Hollande avec Léonarda, ont perdu l'esprit.
Etre investi des plus hautes fonctions étatiques à titre personnel,
disposer des fonctions régaliennes, de l'autorité sur les administrations de justice, de police,
disposer de la force de frappe d'une nation, et fondre sur une petite fille,
je n'ai jamais vu cela nulle part,
en aucun temps ni aucun lieu, parce que même là où cela a existé,
les médias cannibales ne sont pas venus prêter main-forte aux bourreaux.

Ceux-là pourront bien faire toutes les grimaces qu'ils voudront,
se draper dans toutes les "hautes et belles" causes que voudront bien leur servir leurs complices,
ils resteront à jamais de cyniques irresponsables.

Serait-ce là ce que nous avons gagné au change ?
Passer de la chape de plomb de la "Nuit sécuritaire", au sol qui se dérobe sous nos pieds ?
Avec pour chaque président l'adjonction, à ses cotés, d'un autre mis en avant comme symbole,
censé "représenter" son style de gouvernance ?


De Nicolas Sarkozy se flanquant de Brice Hortefeux pour piloter l'Intérieur,
 et de Rachida Dati pour faire passer ses réformes,

à François Hollande se flanquant de Christiane Taubira pour faire passer ses réformes,
et de Manuel Valls pour piloter l'Intérieur ?

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vendredi 15 novembre 2013

Rafah Nached a été libérée par le régime syrien.


Emprisonnée en septembre 2012, la psychanalyste Rafah Nached  
a été libérée mercredi soir par les autorités syriennes, qui ont décidé de relâcher
1180 détenus "impliqués dans les événements et qui n'ont pas de sang sur les mains".
Arrêtée au moment où elle allait prendre l'avion pour venir en France 
pour l'accouchement de sa fille, Rafah Nached, 66 ans, avait été accusée
"d'activités susceptibles de déstabiliser l'état".
Francophone, diplômée de psychologie, elle a été la première psychanalyste à exercer en Syrie.

Plus :

dimanche 3 novembre 2013

12. Bifurcation.


****

Contrairement à ce que j'ai cru tout d'abord, et évoqué dans l'article précédent (*)
 il s'avère que sur la scène du théatre politique c'est Jean-Luc Mélenchon qui a amalgamé
certains chiffres (vingt-mille contre un million) et certains signifiants ("roms" contre "pieds-noirs")
pour évoquer diverses populations venues s'agréger au territoire français.
Eva Joly n'a fait que répéter les mots de celui qu'elle veut bassement séduire,
en vue d'un projet bassement électoraliste pour continuer à bassement jouir de sa position.
Tenter d'analyser ce discours comme étant le sien était déjà intéressant en soi,
compte-tenu par exemple des incidences autour de "Norvège", "Verts", "énergies propres",
en opposition au mot "sale" qui ne m'est pas venu à l'esprit, à moi non plus, par hasard,
ce n'est que partie remise.
Le questionnement prend une autre couleur si les mots sont ceux de Jean-Luc Mélenchon,
qui est pied-noir, mais sans-l'être. 
Questionnement autour de l'identitéde l'identification, de l'amour-haine, de l'idéal.

Retour à Eva Joly :
sur un plan plus prosaïque et phénoménologique, ce qu'elle annonce dans cet interview
c'est son désir à elle de continuer à être à cette place où il faut croire qu'elle se trouve très bien.
Pour cela elle a un projet :
agréger des populations vertes (EELV) à des populations rouges (FDG).
C'est pour elle une impérieuse nécessité car il en va de sa continuité d'être, de sa vie sociétale :
son désir ?
que ça se greffe, que ça s'amalgame, que ça fasse tout, que ça fasse bloc. Identitaire.

De ce fait, telle que nous la voyons et l'entendons, là, dans cet interview,
elle ne fait rien que draguer ouvertement et mettre à nu son désir.
Et que choisit-elle, cette verte, pour séduire les rouges 
De se mettre dans la position de "flatter/séduire le chef", et pas n'importe comment,
mais carrément en faisant sien le discours mélenchonnien, en se l'amalgamant,
Et en ne "choisissant" pas n'importe quels signifiants, mais ceux qui évoquent ..
une histoire d'agrégation de populations disparates.

Voilà qui relativise, dans la bouche d'Eva Joly, l'opposition "roms/pieds-noirs" en tant que par là
elle ne fait que poursuivre son désir, qui "n'a rien à voir".
Mais en tant qu'elle est un personnage public qui produit des discours publics et intentionnels,
nous pouvons nous demander, a fortiori si nous sommes touchés, ce qu'elle a voulu dire par là ?
Rien, en fait, car l'intention n'est pas le désir.
Mais alors, son sentiment véritable concernant les uns et les autres ?
les roms, les pieds-noirs, et "alle" (norvégien) autant que nous sommes ?
Et bien derrière ce discours d'envie-de-pénal*, de juge qui innocente les uns/condamne les autres,
elle les met en fait dans le même sac : tous instrumentalisés, au service de son désir à elle.
Opposés dans la forme pour servir son propre but
nous sommes tous égaux dans ce que nous valons pour elle : rien.
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.* suivant l'expression "désir de pénal" de, il me semble, Philippe Murray.
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     13 décembre 2013 : on ne sait pas où est passée Eva Joly.

Les Verts en sont violets (vert + rouge) :
Cécile Duflot s'accroche à son maroquin, Noël Mamère quitte le navire.



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vendredi 25 octobre 2013

11. Il paraît que mes pieds sont noirs.


Aux temps lointains de mon année de licence en psychologie 
nous avions eu un professeur qui, pour nous faire entendre les concepts psychopathologiques
de "projection/paranoïa/idéal du moi", nous avait montré à quel point les formations politiques
"écologistes" et "front national" étaient dans les mêmes mécanismes d'exclusion et de purification,
la haine n'étant pas l'apanage d'un groupe, mais bel et bien ce qui est partagé par tous,
comme mécanisme constitutif du psychisme, diversement déplacé ensuite.
Proférant ".. si nous ne sommes pas capables d'intégrer quelques dizaines de milliers de Roms 
alors que nous avons intégré en 62-63 un million de pieds-noirs .."  Eva Joly
nous fait l'éclatante démonstration qu'elle est ni plus ni moins que dans un délire de préférence,
nationale ou pas-nationale, au choix.
Je pourrais choisir une photo où elle est à son désavantage, elles ne manquent pas,
je préfère celle-ci où elle pose, satisfaite de se penser du coté du Bien et de l'énergie propre,
et parée des couleurs censées les représenter. 
Pourtant elle aussi est du coté du sale, en tant femme qui peut assassiner : en vert, avec le sourire,
vert-tueuse.
Eva Joly en fer-et-noir

Comment elle ou ceux qui écrivent ses discours en sont-ils venus à associer "pied-noirs" à "roms" ?
dans quelle chaînes signifiantes, dans quel imaginaire se sont-ils déplacés,
 pour y sélectionner ce qui ne fait sens que pour eux ?
Nous pouvons nous en approcher en entrant dans "la mouvance de la lettre",
chacun avec nos propres signifiants.
Pour ma part, ce qui fait pivot c'est "sale pied-noire" tombant sur l'enfant hébétée que j'étais alors.
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mardi 22 octobre 2013

10. Monsieur Hollande devrait relire (ou lire ?) les mythes qui, dit Jacques Lacan, "'donnent du sens aux rapports entre l'homme et le monde"'.


illustration des Provensen pour «L’Iliade et l’Odyssée, récit
de la guerre de Troie et des fabuleuses aventures d’Ulysse». Ed. Cocorico 1957 -bibliothèque Vert et Plume-

C'est un jalon, que je pose, là, avec cette référence aux mythes et aux dieux,
pensant à l'Oedipe de Sophocle (où il s'agit d'accepter le "non" du Père pour avoir un nom).
En effet, en ce point de ma réflexion, pas synthétisée encore,
sur l'affaire qui a fait se précipiter François Hollande, président de la république,
dans les studios de télévision pour dire ... rien ,
j'en suis à laisser tournoyer des associations d'idées autour des thèmes de la loi
(les lois juridiques de la société civile, et la Loi symbolique, et ceux qui, ces lois,
les portent, les incarnent, ou les transmettent, ou s'en défont, ou les ignorent),
et de la circulation des mythes, ces histoires qui romancent ce qui est "impossible à dire".

Outre des considérations sur la structure ou le désir qui ne seraient qu'extrapolations hasardeuses,
outre ce symptôme qu'il donne à voir, d'annulation systématique de l'acte qui le ferait sujet,
son discours nous incite à un questionnement sur le rapport aux lois, et à la Loi.
- rapport que beaucoup repèrent, catastrophés, et qualifient : j'ai lu un terrible "poulet-sans-tête"
- rapport qu'il me semble possible de relier (dans cette optique du rapport à la loi, du rapport aux
mythes que certains disent "fondateurs"), à ce qui nous a préoccupés à l'occasion de l'autre affaire
qui a secoué l'opinion publique, aux conséquences sans commune mesure,
mais avec le même spectacle navrant de décideurs pataugeant, celle du mariage homosexuel.

Ce qui relie ces deux affaires c'est que toutes deux illustrent déni et effacement :
déni de ce que l'humanité repose sur la différence des sexes (alors que ce qui caractérise la
psychanalyse c'est la prise en compte de la différence des sexes et des générations)
(voir ma rubrique "société civile", le texte de Daniel Pendanx inspiré des travaux de Legendre)
effacement de l'histoire, des mythes des origines pourtant constitutifs du fait humain,
dont Lacan dit qu'ils "donnent du sens aux rapports entre l'homme et le monde",
dont Legendre dit qu'ils font "tenir la société .. elle-même faisant tenir les individus qui passent ..
 .. muant le vide en scène de l'origine, agençant la dialectique des deux termes qui soutiennent la vie
 (naître et mourir), c'est à dire le principe générationnel de l'humanité".

Il me semble opportun de rapprocher ces réflexions
d'une part sur l'appui structurant qui naît d'un adossement à l'histoire et aux origines (historisation)
et d'autre part sur l'atterrant spectacle de ce pouvoir qui donne à voir, pathétiquement,
et la cause, et le résultat d'un projet d'effacement des différences => déni de la différence
sexuelle, dont la mise en oeuvre dans l'école frise le délire, et par contre-coup de la différence
générationnelle, dont on a l'éclatante démonstration dans cette adresse directe, court-circuitant
l'autorité parentale, d'un président de la république proposant un plan à une fille mineure),
 d'effacement de l'histoire, par omission ou falsification,
d'effacement  des mots de la langue.
Bref, de nous "déconstruire" sur ordonnance.
Il se révèle incapable de nous faire tenir ensemble dans un cadre législatif en appui sur nos qualités
d'êtres humains structurés par le symbolique -le langage- lui-même en appui sur les différences
des sexes et des générations.

(Ma répétition du mot "appui", ainsi que mon choix du mot "adossement", dans ce dernier paragraphe
où je tente un rassemblement des idées qui me sont venues après le discours sans direction de
François Hollande, ne sont pas anodins).

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lundi 14 octobre 2013

9. Ça peut toujours s'en aller, ça reviendra dans le discours.


        Mon dernier article faisait état du discours de la ministre Carlotti qui, forte de se faire un tremplin de la puissance d'une Hautotorité dont elle a plein la bouche , groupe d'experts à sa botte sélectionnés pour ne représenter qu'eux-mêmes et leurs clients, nous a gratifiés des mots du fascisme (celui de gauche n'ayant rien à envier à celui de droite) et de l'intimidation pour dire comment effacer du paysage français la psychanalyse et les psychanalystes.
         Rappel : " (il y a des) méthodes recommandées .. et n'auront les moyens pour agir que (ceux) qui travailleront dans le sens où nous leur demandons de travailler." (**

         En même temps qu'elle exerce la vertigineuse puissance de balayer l'autre psychanalyste, de lui intimer l'ordre, sous peine de graves rétorsions, de se soumettre et de disparaître, elle se trouve dans le cas de figure singulier de "se faire" élire, choisir, parmi d'autres et par les autres, d'être préférée, adoubée, acclamée pour ce qu'elle est et ce qu'elle fait.
         Elle est balayée comme un fétu. 
       Ainsi renvoyée dans les décors, c'est dans l'urgence d'une blessure qu'elle parle : elle s'avoue incapable d'imaginer autre chose qu'une coalition contre elle, et lance un appel.
     Et le psychanalyste -qui est toujours là- de s'émerveiller, encore, encore, et encore, que le Réel (de la trilogie Réel/Imaginaire/Symbolique) ex-siste, que l'inconscient, toujours, toujours, toujours, expulse ses rejetons ("formations" qui le rendent approchable) dans le dire. Car il y a dans ce discours quelque chose de l'ordre de "moi, la vérité, je parle", la vérité du sujet dépendant du signifiant, de l'équivocité du signifiant qui signe que "faire" c'est aussi "se faire" ..
          vérité qui n'est pas celle des comportementalistes, ni celle des cognitivistes (détrônés par les premiers qui rêvent de faire pareil avec les psychanalystes) qui eux s'attachent aux phénomènes (de l'éviction manu-militari, en l'occurrence).   

          Le psychanalyste qui évalue (oui oui) ce qui dans la parole ressortit d'un Autre discours, ne peut que tomber en arrêt (en pâmoison même, si on n'a pas peur de faire état de sa jouissance) en entendant madame la ministre nommer ce qui la faite chuter clientélisme, puissance, sentiment d'impunité, intimidationorganisation paramilitaire et en appeler (délice des délices pour qui qui navigue dans le langage) à une Haute Autorité (des primaires socialistes !) pour qu'Elle recalcule les comptes (de campagne) car il lui semble que tout cela n'a pas été fait dans une entière légalité .. 

  Il y a dans cet appel à une Instance Autre que le vote de petits autres pas gentils avec elle,
à une Hautorité qui lui accorderait sa faveur rien que parce que c'est elle,  Marie-Arlette, 
un pathétique retour.

  En tant que femme politique, décisionnaire, je me permets de la critiquer et même la vilipender.

                En tant qu'être humain montrant là sans fard et sans calcul, 
dans l'urgence de sa blessure, que comme moi, comme chacun d'entre nous,  
elle est un parlêtreun sujet de l'inconscient humain habité par le signifiant
elle a toute ma sympathie.

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jeudi 10 octobre 2013

8. L'instrumentalisation du langage qui nous éloigne de notre histoire.

Moïse sur le mont Nebo

Dans une lecture que je fais en ce moment,
qui est L'expérience d'une psychanalyse de Ignacio Garate Martinez,
j'ai relevé ce matin un passage, ou plutôt une remarque, dans un phrase, un simple rappel en fait,
mais qui m'a renvoyée à ma réflexion du moment sur la mise en oeuvre du traitement des mots
par les pouvoirs totalitaires qui veulent se débarrasser d'un opposant "pas dans la ligne" :
ils commencent par le supprimer .. dans leurs discours.
Sauf que l'histoire ne peut s'arrêter là, parce que :
1/ la chose qui a un jour été nommée vit pour toujours,
2/ le pouvoir qui pense s'en débarrasser en l'éradiquant des discours qu'il contrôle,
des discours qu'il fait tomber sur le peuple pour "restreindre les limites de sa pensée" (Orwell)
et en l'occurrence par "réduction programmée de la sphère langagière" (Dubuis-Santini)
va finir par vouloir se débarrasser de la parole qui porte ces mots,
 puis de ceux mêmes qui portent cette parole.
Ainsi en va-t-il du fascisme : les mots d'abord, les hommes et les femmes ensuite.
Cette idée est très bien évoquée dans l'article sur la suppression du mot "vin" :
".. interdire son évocation, harceler les vignerons via l'administration, 
traiter le vin comme du poison, ceux qui le font comme des dealers, 
et ceux qui en parlent comme des dissidents".
Ou dans le discours sur le plan autisme qui éradique les mots "psychanalyse" et "psychothérapie"
pour énoncer très tranquillement que les opposants perdront statut social et subsistance :
"(il y a des) .. méthodes recommandées .. et n'auront les moyens pour agir 
que (ceux) qui travailleront dans le sens où nous leur demandons de travailler."
(chaque fois que je lis cela, madame Carlotti, je me pince)

La volonté de mise à l'écart de la psychanalyse,
comme celle de l'histoire, de la philosophie, des langues anciennes,
revient à supprimer ce qui, de fait, touche à la mémoire, à l'histoire et à l'origine de l'homme.

Avec "L'expérience d'une psychanalyse" Ignacio Garate Martinez,
nous instruit sur le trajet de la nomination, de la transmission d'un nom, des valeurs
 et de la culture qui jalonnent l'histoire de chacun et l'inscrivent dans une lignée.
A contrario nous vivons aujourd'hui sous l'égide d'une "modernité" qui tente de supprimer
 la fonction paternelle, la différence des sexes, et les mots qui les évoquent,
sous l'égide d'une culture de la consommation qui prône de faire usage de tout possible.
(ce pourquoi le DSM supprime névroses/psychoses/perversions, structures du MANQUE,
au profit des TIC TAG TOC d'une horloge sans pendule, de symptômes du DEFICIT,
 sériés et endormis à coups d'antidépresseurs par généralistes interposés).

La phrase qui m'a amenée à associer sur l'instrumentalisation des mots est celle-ci :
"L'expérience du texte et le travail sur la lettre sont soumis à la raideur du narcissisme
( dont il ne faut pas oublier qu'il nous tient ensemble )
qui parfois mousse, et quitte le domaine de l'acte, et fugue,
pour éteindre la brûlure d'un autre texte en souffrance.
Il y a là le rappel que le travail du psychanalyste, sur la lettre, est comme toute action humaine
soumis à un déterminisme inconscient, cet "autre texte en souffrance", qui le colore et l'infléchit.
Et il y a la référence au narcissisme assortie du rappel de sa positivité,
qui est que : c'est un processus nécessaire dans la construction du psychisme.

Or le sort que subit ce mot, après un détour outre-atlantique, le ravale à une négativité.
Pour faire "nouveau", pour "vendre" des études à tire-larigot, Freud est ringardisé,
(ce n'est pas le pire) et il est diabolisé (ce qui, quand on est un anglo-saxon à l'esprit mal placé,
consiste à l'associer, sans nuance aucune, avec ce qui a trait à la sexualité génitale).
C'est ainsi que le narcissisme, processus indispensable à la construction psychique,
a laissé place à une étiquette : le "narcissique", et, pour bien évacuer le sens de l"ancien" mot,
le mot "pervers" est systématiquement accolé :
Adieu le narcissisme freudien, ses bons et loyaux services,
bonjour les pervers narcissiques dont strictement personne ne réussit à donner une définition,
que strictement personne ne réussit à cerner, et pour cause :
son élaboration repose sur un postulat tordu, aussi biaisé que celui des "gender theory".

Voilà pour mes associations concernant l'instrumentalisation fasciste de la langue.

Comme d'habitude, à partir des premiers mots j'ai tiré des fils et me suis laissée entraîner.
Ces premières réflexions jetées ici nécessitent une relecture, une synthèse et un bouclage,
qui viendront quand ils viendront.

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samedi 5 octobre 2013

7. Si vous tenez à votre réputation de diplômé en bien-pensence, les clics, ici, vous ferons perdre votre diplôme.


A M A Z O N . fr    
Attention, sujet tabou, livre bientôt interdit.

A M A Z O N . fr   
Attention, sujet tabou, livre interdit sauf sous le manteau.

A M A Z O N . fr   
Attention, sujet tabou, mot interdit.

?
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Ces livres-là, vous pouvez toujours courir pour les trouver dans les magasins d'état
peu achalandés ou carrément en pénurie, et dans la ligne du parti, et subventionnés.
Enfin quand je dis courir ...
personnellement, depuis que je ne peux presque plus marcher,
n'ayant pas de voiture et n'aimant pas emmerder mon monde,
je ne vais plus dans les magasins, d'état ou autre.
Mais grâce à Amazon je peux faire les rayons, avoir accès à quasiment tout ce qui s'écrit,
et notamment en livre de poche parce que, en plus, j'ai peu de moyens.
Quant aux conseils, non seulement j'en bénéficie à la pelle, mais je peux moi-même en donner.
Et d'autres choses encore, par exemple sur la liseuse, ou sur l'aide indirecte pour mon travail,
ou sur l'absolue ignaritude de politiques qui se font tout offrir gracieusement, dont les livres,
qu'ils ne lisent pas d'ailleurs, à peine s'ils en écoutent le pitch, et juste pour savoir si l'auteur
est à foutre au goulag ou s'il faut juste attendre qu'il dérape, ce qui ne manquera pas d'arriver.
Amazon, pour moi, ce n'est même pas une question de choix, mais de survie intellectuelle.
Je suis fatiguée d'être attaquée pour ce que je suis,
à travers les actes d'un pouvoir qui ne possède que deux ou trois idées
piquées aux russes des temps soviétiques et aux américains les plus cons.

Salut Nicolas,
je suis descendue du train et ne suis pas prête d'y remonter.
Je vais me tenir sur le quai, avec ma pancarte du Parti des Abstentionnistes Actifs.

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