mercredi 3 décembre 2014

Ta note, ce n'est pas Toi.

première leçon :

Ta note, ce n'est pas Toi.
Ta note, ce n'est pas Toi. 
Ta note, ce n'est pas Toi. 
Ta note, ce n'est pas Toi. 
Ta note, ce n'est pas Toi
Ta note, ce n'est pas Toi.
Ta note, ce n'est pas Toi.
Ta note, ce n'est pas Toi.
Ta note, ce n'est pas Toi. 
Ta note, ce n'est pas Toi.
Ta note, ce n'est pas Toi.  
Ta note pas Toi.
Ta note pas Toi
Ta note pas Toi
Ta note pas Toi
Ta note pas Toi 
Ta note pas Toi


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jeudi 20 novembre 2014

L'ordalie par les mots



J'ai commencé un article sur la désorientation psychique que je pense intituler
"Mais quels sont ces discours qui sifflent sur nos têtes ?" pour tenter d'établir
comment les paroles fausses, folles, déviantes, et égoïstes, que les politiques nous assènent,
qu'ils concrétisent cyniquement dans des lois aberrantes allant à l'encontre de l'ordre humain, 
installent les conditions de cette désorientation psychique d'une ampleur jamais égalée.
Je n'ai pas trouvé le moyen de dire cela dans un texte court,
et ne j'ai pas le temps ni l'énergie de faire le texte construit que je voudrais faire.
Je trouve dans la blogosphère, 
et notamment chez ceux qui assument et expriment, chacun dans son style et son appartenance, 
un discours de refus de ce pouvoir lamentable dont j'attends la chute, 
l'immense satisfaction, et admiration, de voir que les français sont si raisonnables et intelligents.

En attendant je peux me faire passeuse de textes d'auteurs autour de ce thème de l'identité :

Véronique Hervouët avec

Jean-Michel Louka avec
Jouissance versus désir
                            
                             
Certains parlent des faits identitaires sur un ton plutôt radical, comme Jean Sobiesky.
Mais pourquoi pas ? je mets donc un lien vers Riposte laïque,
et comme disait mon grand'père quand il assumait ses choix : "J'emmerde la maréchaussée !"
C'est une métaphore : les pandores, j'en ai moi-même fabriqué un, dont je suis très fière.

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samedi 18 octobre 2014

Pulsion versus jouissance perverse.

Gérard Bonnet introduit ainsi son livre paru en 2003 :
"En 1981 je concluais l'introduction du premier ouvrage issu de ma thèse sur l'exhibitionnisme par 
les termes suivants : "Qui n'est pas exhibitionniste aujourd'hui ! .. Aucune existence sociale 
n'est promise à qui n'accepte pas de se montrer et malheur à celui qui ne sait pas mettre 
en valeur ses possibilités réelles ! " "Montrez-vous !" lui dira-t-on. il y aurait beaucoup à dire 
sur cette tendance d'un point de vue sociologique et politique. C'est un autre travail (..)
Cet autre travail, j'ai décidé de l'entreprendre aujourd'hui, car les faits ont largement dépassé
le constat social auquel j'ai été conduit à l'époque en écoutant et en analysant des sujets perturbés.
(..)  Il faut bien se faire connaître, et si nous voulons réussir nous n'avons pas vraiment le choix.
(..) Sans doute, mais ce n'est pas pour se soumettre sans réfléchir aux obligations qu'il nous impose.
(..) Pour la psychanalyse cet exhibitionnisme de type social, professionnel, politique, s'accompagne
en profondeur d'un exhibitionnisme sexuel qui croît dans les mêmes proportions.
(..) Cet exhibitionnisme sexuel génital adulte collectif à tout-va atteint de plein fouet les enfants,
les adolescents et les personne sensibles. (..) Ce qui apparaît au plus grand nombre comme 
la conséquence malheureuse d'un travers du moment est un fait inconsciemment voulu et recherché.
Le matraquage n'est pas l'effet indirect de l'exhibitionnisme ambiant, c'en est la raison d'être.
Tous ceux qui élaborent ces images, les diffusent ou les laissent diffuser le font pour assouvir
une jouissance perverse d'une très forte intensité.
(..) Un iceberg obscène qui veut que les adultes aujourd'hui agressent les personnes 
les plus sensibles en leur infligeant la vision de leur sexualité génitale 
de la façon la plus triviale et la plus directe possible. 
(..) C'est le fait d'un monde humain désorienté qui se laisse prendre aveuglément au tourbillon
de l'une des pulsions les plus nécessaires à toute mise en relation, sans se rendre compte
qu'au-delà d'un certain seuil elle devient inévitablement mortifère.
(..) si l'exhibition du sexe n'est n'est pas un mal en soi en tant que passage vers la découverte
de sa beauté intrinsèque et toute forme de beauté quelle qu'elle soit,
l'obscénité déplaisante de la plupart des représentations actuelles constitue un obstacle
sur le chemin de cette découverte.

J'avais apprécié ce livre à l'époque, et pas relu depuis.  Au vu des agressions sexuelles 
auxquelles se livrent des adultes encouragés par un pouvoir fou, je vais l'utiliser
comme base de réflexion pour tenter d'appréhender, et canaliser, le flot de pensées
quelque peu désordonnées qui me viennent en réaction à l'actualité dans ce domaine,
dont je pose, en images, quelques exemples :






                                                                                                                      à suivre.











mercredi 1 octobre 2014

Société civile, mariage homosexuel (2)

Je réédite ci-dessous un article de 2012
dans lequel j'avais trouvé tout ce qui me préoccupait alors,
et que j'avais utilisé pour prendre officiellement et éthiquement position contre
la très malheureuse loi Taubira sur le mariage dit pour-tous
juste avant qu'elle soit votée, c'est à dire libre par rapport à un éventuel suivisme,
libre de ne pas avoir peur d'être taxée de réactionnaire par les complices du pouvoir.
Imposée au peuple par ce pouvoir dit degauche en une charge manipulatrice rarement égalée,
nous pouvons, depuis, en mesurer les suites et les effets, tout aussi malheureux.
Il parait que l'autre versant du pouvoir, le versant dit dedroite, ne tient pas à revenir sur la loi.
Cela ne m'étonne pas : à part dire du mal de l'adversaire pour se faire valoir,
ce sont les mêmes sans-courage, sadiques avec le peuple, juste occupés de leur pomme.
Et je me félicite aussi, au vu de ce que je viens d'écrire, d'avoir fait comme Simone Veil :
bien que n'étant pas croyante, bien que ne partageant pas toutes les prises de position
de ce qu'on appelle la Manif Pour Tous, notamment sur le droit d'avorter que je défends,
j'ai signé leur pétition contre la marchandisation des corps de femmes et d'enfants
pas seulement parce qu'ils sont les seuls à oser marcher à visage découvert,
mais parce que ceux qui voudraient le faire et n'ont pas leur force en sont empêchés.


Voici l'article :

Daniel Pendanx (site Oedipe, forum "mariage homosexuel")
tient une position anti-mariage homosexuel courageuse et très bien explicitée,
contre Jacques-Alain Miller qui produit une déclaration/pétition en faveur du projet de loi.
Sur le site de Patrick Valas, Pendanx précise sa position,
 en appui sur les travaux de Pierre Legendre, critique la pétition de JAM&Co,
et regrette la censure exercée par le site œdipe envers les "anti".
On peut voir la différence entre son courage et les infinies précautions des autres,
quand ce n'est pas leur silence complet sur ce sujet,
alors qu'ils s'interrogent sur les effets de cette "loi".
Charles Melman, par exemple, pas exempt de brutalité dans d'autres circonstances,
 marche sur des œufs dans ses éditoriaux à lire sur le site de l'A.L.I. (voir en bas de cet article).
Le texte de Pendanx, (http://www.valas.fr/Daniel-Pendanx-les-petitions-et-l'interprète,307)
n'est pas abordable pour ceux qui ne connaissent pas la psychanalyse mais tentent néanmoins
de connaitre la position des psychanalystes, car il contient plusieurs notions qui prêtent à des
confusions malheureuses dans le grand public. Je prends la responsabilité d'en extraire ce qui est
susceptible d'être entendu par le plus grand nombre, les autres pouvant aller au texte original.
La forme peut être critiquée, ma seule préoccupation est de ne pas trahir la thèse de Pendanx
dans ce que j'en ai saisi. c'est MA lecture. Il n'y a pas de raison que le plus grand nombre
n'ait accès qu'à JAM, qui squatte les médias désireux de plaire au pouvoir dans cette affaire.

Pour Pendanx, vouloir comme JAM démarquer la psychanalyse de "certaines thèses" (disons
pour JAM l'extrémisme politico-religieux .. des catholiques) n'est pas une raison pour adopter
un autre dogmatisme d'un sujet qui serait libre de toute attache fiduciaire, dispensé de l'oedipe.
Faire le malin au sujet des ecclésiastiques comme le fait JAM, c'est autrement plus facile
que de saisir que le danger principal est du coté du nouveau familialisme homoparental.
Par contre s'engager dans une résistance critique du projet est une autre paire de manche,
demande une autre liberté, un autre courage politique que celui de JAM&Co qui :
- donne la religion comme vulgaire consommable à extraire d'un marché des religions made US
- occulte la question "d'où on cause", comme si la parole n'avait pas de fondements institués,
- fait comme si la civilisation se déployait sans mythe fondateur (Genèse par exemple),
mythe fondateur dont la représentation centrale est celle du couple originaire Père-Mère,
- adore le "dernier Lacan" et annule que Lacan a écrit (Les complexes familiaux) que le sort
psychologique d'un enfant dépend du rapport entre elles des figures parentales,  et qu'il repose,
ce rapport, sur un étayage symbolique, culturel, institutionnel, noué à l'ordre langagier de
nomination de la parenté.
A partir de là on peut considérer la folie de la déconstruction en cours
sans que cela soit du vieil œdipisme ou du vieux juridisme :

Le juridique, y compris celui d'aujourd'hui, a pour vocation anthropologique, clinique
(voir Legendre), de faire valoir
la distinction entre les figures selon la logique structurale ternaire.
Droit et juges ont ainsi cette fonction symbolique, clinique. Et non pas, comme je juridisme
(Pendanx a une longue expérience de la justice des mineurs), de gérer les comportements,
le plus souvent dans les formes homoparentales du familialisme.
Droit et juges ont la fonction de remettre en scène symboliquement
la représentation oedipienne qui fait valoir qu'il y a un écart entre les figures :
papa et maman c'est distinct, papa n'est pas une maman comme les autres,
"papamaman" ne fait pas Un, ne fait pas Totalité indifférenciée.

Il faut ouvrir les yeux sur la déconstruction des digues d'un droit qui ne soutiendrait pas
symboliquement qu'un homme et une femme sexuellement ce n'est pas pareil. Et d'ailleurs
prendre le droit de récuser le Réel est ce qui fonde le fantasme sous-jacent du totalitarisme.
L'incomplétude qui nous constitue en tant qu'être parlant a une facture institutionnelle
externe au sujet. C'est un fait juridique et symbolique : il n'y a de sujet de la parole que lié,
quelles que soient ses orientations sexuelles, à une représentation non faussée,
une représentation où les figures Père et Mère ne sont pas confondues.
Nous n'avons pas à interdire les fantasmes de scènes primitives quels qu'ils soient,
mais nous n'avons pas pour autant à nous faire serfs de ce que porte la future loi,
une perversion de la fiction originaire avec légitimation du fantasme dans la réalité.

JAM est ses pétitionnaires font comme si le juridique était distinct de la généalogie,
distinct du principe du Père (que les ultraféministes rabattent sur la domination patriarcale),
distinct de la logique des places (qui n'a rien à voir avec supérieur/inférieur). Allant jusqu'à
formuler que la structure œdipienne ne serait pas un invariant anthropologique, ces praticiens
ont-ils peur de passer pour non conformistes ? ne voient-ils pas le déséquilibre impliqué ?
Peu de psychanalystes leur ont répondu officiellement : pour éviter le conflit ?
Leur formule-choc sans aucune subtilité, assénée à l'emporte-pièce se montre serve
de l'ultra-libéralisme, du culte du Marché-Libre-Service-Normatif.
Elle évacue le fondement institué de la parole et de la clinique, elle conduit à des pratiques
désarticulées de la problématique œdipienne et laisse de fait le champ libre,
sous couvert de sujet désirant "auto-fondé", aux positivistes technogestionnaires
qui font du sujet une affaire de servitude et soumission consentantes.
Les formules "LAfemme n'existe pas", "Il n'y a pas de rapport sexuel" (c'est à dire il y a
DES femmes et pas une image de femme totale virtuelle, et : Chouchou et Loulou ont beau
s'aimer et faire l'amour tant et plus, leurs préoccupations respectives sont sans rapport)
consacrent un fait de structure, langagier, institutionnel, un effet des nominations
de tous temps noué par le DROIT CIVIL : c'est ce nouage qui est perverti, déconstruit,
pousse-à-l'indifférenciation et à l'inceste (au sens psychanalytique d'indifférenciation).
Un prêtre a eu droit aux cris d'orfraies alors qu'il n'a fait que passer un peu vite du registre de la
REPRESENTATION à celui du REEL, et alors que c'est ce que Lacan n'a cessé de chercher à
déjouer, et à la fin avec les nœuds borroméens : le rabattement des registres l'un sur l'autre.

S'il y a une gageure politique, pour les psychanalystes, elle est plutôt (Legendre)
de livrer la psychanalyse au plus grand nombre en n'en faisant pas un mythe religieux,
sans la forcer à tenir boutique, sans faire de l'analysant un menteur qui répéterait idiotement
qu'il serait interdit d'interdire. Un gouvernement souriant peut faire oublier que la tyrannie
ne s'occupe que du désarmement des sujets, et la manipulation des textes freudiens
a pour but d'obtenir une soumission moderne.

Je copie-colle les articles de Charles Melman, consultables sur le site de l'AL.I,
où il montre, en faisant état d'une défaillance,
qu'au lieu de prendre parti il a pris la poudre d'escampette, et déserté.
Mais on sait un peu lire entre les lignes, ce qu'il n'ignore pas, sans doute.